L’installation d’un film solaire ou décoratif sur une vitre peut apporter de nombreux avantages — confort thermique, économie d’énergie, protection contre les UV — mais elle doit être réalisée avec soin. En effet, certains types de verre sont plus sensibles aux variations de température que d’autres, ce qui peut entraîner un bris thermique si le film choisi n’est pas adapté.
Tous les verres, à l’exception du verre trempé et du verre durci (ou semi-trempé), présentent un risque de casse thermique si le mauvais film est appliqué. Les vitrages isolants (IGU – Insulated Glass Units), souvent utilisés dans les habitations modernes, nécessitent une attention particulière. Leur conception complexe — plusieurs couches de verre séparées par un espace rempli de gaz — les rend plus sensibles à la chaleur accumulée.
Pourtant, il est tout à fait possible de poser un film sur ces vitrages de manière sûre et efficace, à condition de respecter certaines règles de sélection.
Chaque fabricant de film pour vitres fournit des informations précises sur la compatibilité de ses produits avec différents types de verre. Avant toute installation, plusieurs éléments doivent être pris en compte :
le type de film (et surtout son taux d’absorption de chaleur) ;
le type de verre (clair, teinté, double, triple, etc.) ;
l’épaisseur du verre ;
la présence ou non d’un revêtement (low-E, réfléchissant…) et son orientation ;
le gaz utilisé dans l’intercalaire ;
les conditions climatiques locales, l’altitude et les zones d’ombre inégales sur la façade.
En règle générale, il est recommandé d’éviter les films à forte absorption, comme certains films automobiles, pour un usage architectural.
Certains fabricants de fenêtres ont longtemps imputé les défaillances de joints (ou “seal failures”) à la pose de films pour vitres. Cependant, peu de preuves objectives soutiennent cette affirmation. Ces dernières années, les fabricants les plus réputés ont d’ailleurs cessé de faire sauter systématiquement les garanties après la pose d’un film.
Il faut noter que l’installation d’un film peut parfois révéler un défaut déjà existant : la chaleur peut vaporiser l’humidité présente dans l’intercalaire, rendant plus visible une fuite d’air ou d’humidité qui était déjà là.
Selon le guide du contrôle solaire avancé