Contrairement à ce que montrent souvent les films, la fulgurite ne ressemble pas vraiment à du verre. Elle évoque plutôt un morceau de bois flotté recouvert de sable. Ces formations, généralement creuses, peuvent néanmoins laisser passer un peu de lumière et apparaître partiellement translucides lorsqu'elles sont bien éclairées.
Étant donné les températures extrêmes nécessaires pour produire du verre, il n’est pas étonnant que sa maîtrise ait pris des siècles. L’invention du soufflage du verre, apparue en Phénicie vers 50 av. J.-C., a marqué un tournant majeur. Cette technique permettait de créer des objets creux, comme des verres ou des urnes, en capturant une goutte de verre en fusion à l'extrémité d’un long tube creux, puis en y soufflant de l’air pour former une bulle. Pendant que l’artisan soufflait, il roulait et façonnait le verre pour éviter que la matière ne s’affaisse.
Les verriers vénitiens ont particulièrement excellé dans cet art. Ils ont perfectionné la technique en y intégrant des additifs facilitant le travail du verre et en y introduisant des couleurs variées. Malgré ces avancées, la fabrication du verre est longtemps restée davantage une forme d’art qu’un véritable procédé industriel.
Le premier verre utilisé pour les fenêtres a été fabriqué en saisissant une boule de verre en fusion, puis en la faisant tourner pour en étirer la circonférence. Cette boule était ensuite aplatie contre une surface plane afin de créer une feuille de verre circulaire. Bien que l’épaisseur obtenue soit relativement uniforme, la surface n’était plate que d’un côté, et le mouvement de rotation laissait apparaître des cercles concentriques caractéristiques, ainsi qu’une légère dépression centrale au point de séparation du tube de soufflage. Ce disque de verre était ensuite découpé en carrés ou en rectangles pour servir de vitres.
Toutefois, ce type de verre comportait de nombreuses imperfections : bulles d’air, texture irrégulière et faible transparence, ce qui limitait la vision mais laissait passer la lumière. Les artisans français ont amélioré cette technique en polissant et meulant le verre pour en affiner l’épaisseur et la clarté. Les versions les plus abouties de ce verre sont devenues célèbres sous le nom de « panneaux français », un terme encore utilisé aujourd’hui pour désigner de petits carreaux de verre, bien qu’ils ne soient plus fabriqués de cette manière.
Pendant longtemps, la fabrication du verre, en particulier le soufflage, est restée un savoir-faire artisanal. L'industrie était dominée par un cercle restreint de maîtres verriers soucieux de préserver leur expertise et de limiter la production, afin de maintenir la valeur de leur art.
Cette situation a radicalement changé en 1916, lorsque Michael J. Owens a automatisé la fabrication des récipients en verre, développant également la première machine capable de produire du verre plat étiré. Un nouveau tournant majeur a eu lieu en 1955, avec l’introduction par l’entreprise Pilkington du procédé de fabrication du verre flotté, qui a révolutionné l’industrie en permettant la production de grandes feuilles de verre uniformément plates et transparentes.
Le verre peut être classé selon le degré de chaleur appliqué au cours de sa fabrication : du moins chauffé au plus chauffé, on distingue le verre recuit, le verre renforcé par traitement thermique et le verre trempé. Tous ces types de verre commencent comme du verre recuit, mais les deux derniers subissent des traitements thermiques supplémentaires qui modifient la façon dont ils se brisent.
Le verre recuit, le plus courant, peut être facilement découpé en magasin. En revanche, le verre renforcé à la chaleur et le verre trempé doivent être traités thermiquement une fois découpés à leurs dimensions finales, car ils ne peuvent plus être redimensionnés après le traitement sans se fissurer ou éclater.
Selon le guide du contrôle solaire avancé