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Comment identifier les types de verre ?

La plupart des vitrages en verre trempé sont marqués d’une gravure visible dans un coin, attestant de leur conformité aux normes de sécurité en vigueur. Ce marquage certifie que le verre a été entièrement trempé.

En l’absence de cette gravure, la méthode la plus simple pour distinguer un verre recuit d’un verre renforcé à la chaleur consiste à utiliser deux films polarisants, placés de part et d’autre du vitrage. L'observation de la lumière traversant le verre permet alors de faire la distinction : le verre recuit laisse passer une lumière uniforme, tandis que le verre renforcé à la chaleur révèle un motif tacheté dû aux contraintes résiduelles.

Aujourd’hui, le moyen le plus pratique pour identifier un verre traité thermiquement reste l’utilisation d’un appareil de mesure spécialement conçu à cet effet.

Constructions en verre

Les types de verre utilisés dans les constructions se répartissent en deux grandes catégories : le verre monolithique et le verre feuilleté.

Verre monolithique

Le verre monolithique est la forme la plus simple de vitrage. Il se compose d’une seule plaque de verre plat, d’épaisseur uniforme. La quasi-totalité du verre monolithique dans le monde est aujourd’hui fabriquée selon le procédé du verre flotté.

Ce type de verre peut être recuit, traité thermiquement ou trempé, et peut également recevoir différents types de revêtements selon les besoins. Des combinaisons de plaques de verre monolithique espacées peuvent être assemblées pour former des unités à double ou triple vitrage, destinées à des systèmes de fenêtres plus performants.

Bien que l’épaisseur standard du verre utilisé aujourd’hui soit généralement de 3 à 4 mm, de nouvelles techniques de fabrication ont permis de produire des verres plus fins, désormais commercialement exploitables.

Verre feuilleté

Le verre feuilleté est constitué de deux ou plusieurs feuilles de verre assemblées de façon permanente à l’aide d’un intercalaire. Le matériau d’intercalaire le plus couramment utilisé est le polybutyral de vinyle, bien que d’autres, comme le polyuréthane (PU), soient également employés selon les exigences spécifiques du projet.

Les couches de verre utilisées dans un vitrage feuilleté peuvent être recuites, renforcées à la chaleur ou trempées, en fonction des performances mécaniques ou de sécurité recherchées.

Autres types de verre

Outre les verres monolithiques et feuilletés, il existe d'autres types de verre couramment utilisés dans l'industrie, tels que le verre armé, le verre texturé ou encore le verre imprimé. Ces verres sont produits à l’aide de procédés spécifiques qui peuvent introduire des irrégularités de surface ou de bord. Ces imperfections augmentent leur vulnérabilité à la rupture, les rendant généralement moins résistants que les verres traités thermiquement ou feuilletés.

Verre teinté

Aujourd’hui, la majorité du verre est produite selon le procédé du verre flotté. Une grande partie du verre utilisé dans l’industrie automobile et, dans une moindre mesure, dans le secteur de la construction, est teintée dans la masse. Cela signifie que la couleur est intégrée directement au verre pendant sa fabrication, ce qui lui confère une teinte uniforme sur toute son épaisseur.

Le verre teinté destiné à l’architecture peut également être obtenu par application de couches colorées en surface, soit durant la phase de refroidissement, lorsque le verre est encore à l’état semi-fondu, soit après fabrication, dans une opération distincte.

Ce type de verre est largement utilisé dans les bâtiments commerciaux pour des raisons de contrôle de la chaleur solaire, d’intimité ou pour des effets esthétiques extérieurs. Lorsqu’il est utilisé seul, le verre teinté présente généralement une faible réflectivité et limite les apports solaires principalement par absorption, ce qui le rend moins performant que les vitrages dotés de revêtements réfléchissants.

Il est souvent renforcé thermiquement afin de réduire les risques de casse. Si la teinte est légère, elle peut être difficile à détecter à l’œil nu. En l’absence de spécifications techniques, un moyen simple pour identifier un verre teinté consiste à placer une feuille de papier blanc derrière le vitrage et à l'observer depuis l’autre côté.

Revêtements réfléchissants du verre

Le verre recouvert d’un revêtement métallique ou d’oxyde métallique est généralement désigné sous le nom de verre à revêtement réfléchissant. Ces revêtements permettent de moduler la transmission de la lumière visible tout en offrant une large palette de couleurs. En combinant des couches métalliques à du verre teinté, il est possible d’obtenir des finitions variées telles que l’argent, l’or, le cuivre, le gris, le bronze, le bleu ou encore le vert.

Des configurations plus avancées associent plusieurs couches de métaux et d’oxydes métalliques pour créer des vitrages à haute performance énergétique. Parmi ces technologies, deux types de revêtements se distinguent particulièrement :

 

Revêtements à sélectivité spectrale

Les revêtements à sélectivité spectrale sont constitués de combinaisons de couches métalliques et d’oxydes métalliques. Ils permettent d’obtenir des vitrages offrant une transmission élevée de la lumière visible tout en assurant une faible réflectivité visible et une forte réflexion du rayonnement solaire.

Ces vitrages sont particulièrement prisés dans les habitations, où les utilisateurs recherchent une luminosité naturelle sans l’aspect fortement réfléchissant que l’on retrouve souvent dans les vitrages des bâtiments commerciaux. Ils offrent ainsi un bon compromis entre confort lumineux et performance énergétique.

 

Revêtements à faible émissivité

Les revêtements à faible émissivité sont composés d’oxydes métalliques ou d’un mélange de métal et d’oxydes métalliques. On distingue deux grandes catégories : le Low E standard, version plus ancienne, et le Low E haute performance, plus récente.

Le revêtement Low E standard offre une très bonne transmission de la lumière visible, tout en présentant une émissivité ainsi qu’une réflectance (visible et solaire) très faibles. Il est principalement utilisé dans les régions à climat froid (nord de l’hémisphère nord), où le chauffage est prédominant. Lorsqu’il est intégré à une menuiserie adaptée, ce type de vitrage permet de limiter les pertes de chaleur en hiver tout en tirant parti des apports solaires gratuits pendant la journée.

Le revêtement Low E haute performance, quant à lui, se caractérise par une transmission élevée de la lumière visible, une faible émissivité, une faible réflectance dans le visible, mais une forte réflectivité solaire. Il est surtout employé dans les régions à climat chaud ou tempéré (zones centrales et méridionales de l’hémisphère nord), où la climatisation domine. Utilisé dans une fenêtre bien conçue, ce vitrage est efficace pour limiter les apports de chaleur en été.

Revêtements dynamiques

Les revêtements dynamiques sont des traitements de surface capables de modifier leurs performances solaires en réponse à un facteur extérieur. Ces technologies suscitent un vif intérêt dans le domaine de la recherche, car elles permettent d’optimiser les performances énergétiques en s’adaptant aux conditions environnementales.

On distingue trois grandes catégories de revêtements dynamiques, chacune comportant plusieurs variantes :

  • Thermochromiques : modifient leurs propriétés solaires en fonction de la température.

  • Électrochromiques : réagissent à une stimulation électrique pour ajuster leur performance solaire.

  • Photochromiques : changent de comportement sous l’effet de la lumière.

Aujourd’hui, un large éventail de vitrages est disponible, combinant diverses propriétés selon les besoins. Cette diversité devient encore plus complexe lorsque l’on tient compte des multiples configurations possibles de fenêtres.

 

Selon le guide du contrôle solaire avancé

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